Des réponses à vos questions

Le développement de l’éolien est long et le nombre de questions varie en fonction des étapes et des personnes. Pour vous permettre de mieux trouver les réponses qui vous intéressent, nous avons essayé de regrouper les questions dans les grandes thématiques décomposées comme suit :

Les questions sur les contrats signés avec les propriétaires et exploitants
Pourquoi signer un contrat ?

Les sociétés qui développent des projets éoliens rencontrent effectivement les propriétaires et les exploitants pour leur faire signer des promesses de baux pour deux raisons que nous présentons ci-après.

a) Principe d’accord

Pour construire et exploiter un parc éolien, de nombreuses études sont requises. Le montant d’investissement nécessaire juste pour la réalisation des études varie de 200.000€ à 300.000€. Les sociétés ont besoin ainsi s’assurer au préalable de ces dépenses que les propriétaires et les exploitants des terrains sont d’accord pour une implantation.

Les contrats présentent ainsi les engagements des parties, montant de la location des terrains, conditions de démantèlement, durée du bail, profondeur des câbles, etc.

b) Cohérence territoriale

Le développement des parcs éoliens se fait aujourd’hui par des sociétés privées. Cette situation peut engendrer un morcellement du foncier. En effet, la répartition du territoire entre plusieurs porteurs de projets entraîne forcément une incohérence du foncier et un projet morcelé, dont le dessin de projet est difficilement justifiable et soutenable devant les administrations (illustration ci-dessous).

Pour faciliter les implantations, les porteurs de projets doivent chercher une solution pour que tous les propriétaires de terrains soient indemnisés (avec ou sans éoliennes) ce qui permet de choisir les meilleures implantations possibles en fonction du paysage, du milieu naturel, etc. (illustration ci-dessous).

Cette cohérence est impossible si le terrain est réparti entre plusieurs développeurs ayant chacun un fonctionnement et une finalité différente.

Protocole national éolien

J’ai signé un contrat. Et maintenant ?

Une fois qu’un nombre suffisamment significatif d’accords pour pouvoir faire un projet est revenu, nous entamons les études détaillées. Entre le moment de la signature d’un contrat et la finalisation des études détaillées, il se passe en général jusqu’à deux ans. Puis, si les études sont favorables, une demande d’autorisation d’exploiter un parc éolien est formulée. Pour qu’un parc éolien soit autorisé il faut en général compter entre 5 et 7 ans.
Nous vous invitons à consulter les pages dédiées aux études et à l’instruction pour avoir un aperçu ici.

Parfois les projets restent bloqués plusieurs mois au départ du projet. Ceci est lié bien souvent à une attente de décision politique localement ou plus simplement à une attente de réponse d’un service administratif obligatoire pour avancer, comme par exemple l’aviation.

Si vous avez des questions spécifiques à un projet n’hésitez pas à prendre contact avec nous.

Puis-je me désister de mon contrat ?

Une fois la période de rétractation écoulée, il n’est plus possible de se désister de son contrat.

En effet, ces contrats sont conclus pour nous permettre de réaliser les investissements nécessaires sur le projet et faire tout le travail de planification pour construire des éoliennes sur les terrains. Le développement et la planification du projet coutent plusieurs centaines de milliers d’euros, un retrait remet en cause bien souvent l’intégralité du projet (sur les terrains concernés mais également sur les terrains voisins) et n’est par conséquent pas possible. Vous retrouvez ces précisions dans vos contrats au paragraphe « durée du contrat ».

Le projet doit se construire que va t'il se passer maintenant ?

Une fois que le projet est autorisé et arrive en phase de construction, nous devons sécuriser les contrats existants de façon notariée. Deux types d’actes notariés sont fait en fonction de la présence ou pas d’éolienne(s).

  • Sur les terrains où des éoliennes sont prévues, une sous parcellisation est faite qui correspond à la taille du parking et des fondations et un bail emphytéotique est signé pour cette partie.
  • Sur les terrains où il y a un survol d’une éolienne, un câble, ou une partie de chemin d’accès, une convention de servitude est signée.

En parallèle de ces réitérations de contrat, nous réalisons un plan très détaillé des installations, des éventuels nivellements de plateforme, chemin, une étude d’accès en fonction des éléments transportés et de leurs provenances précises, etc.

Enfin le gestionnaire du réseau électrique avance la partie raccordement.

Pour finaliser l’ensemble de ces éléments il faut environ deux ans avant le début des travaux. Les travaux durent eux entre 6 à 10 mois.

Nous vous invitons à regarder les pages dédiées sur les travaux ici. 

Les questions relatives aux mairies
Quel est le rôle des collectivités locales et des communes dans le processus d’autorisation ?

La construction et l’exploitation d’un parc éolien est soumise à plusieurs réglementations au titre du code de l’énergie, du code de l’urbanisme et du code de l’environnement. Les porteurs de projets demandent une autorisation environnementale unique et c’est le préfet qui délivre ou pas l’autorisation par voie d’arrêté préfectoral.

Les communes ne sont ainsi pas obligées de s’engager dans un projet éolien et peuvent restreindre leur implication à la consultation organisée lors de l’enquête publique. Pour que cet avis soit pris en compte il doit intervenir au plus tard dans les quinze jours suivant la clôture de l’enquête.

En dehors de ce cadre précis, les communes et les communautés de communes ont tout intérêt à se saisir de l’opportunité d’accompagner le développement des projets. Il s’agit de valoriser une ressource locale et renouvelable, de faire en sorte que le projet éolien se transforme en projet de territoire déclenchant des synergies avec d’autres opérations.

Pourquoi prendre une délibération ?

L’autorisation d’un parc éolien est une décision qui relève de l’état et non des communes. Le seul moment où une délibération est légalement demandée sur un projet de parc éolien est lors de l’enquête publique. Les autres délibérations, qui pourraient être prises, sont facultatives et permettent de représenter à un moment donné la position du conseil municipal de la commune sur une question précise.

Le conseil municipal peut également parfois être amené à prendre des délibérations concernant la mise à disposition des chemins et voiries pour transporter les éléments du parc éolien et parfois lorsque la commune est directement propriétaire de terrain à se prononcer sur la mise à disposition du terrain pour y construire une éolienne ou pas.

Attention

De plus en plus d’élus se trouvent impliqués dans des procès pour prise illégale d’intérêts initiés par des associations contre les parcs éoliens. Il faut donc être très prudent sur ce sujet. Le délit est constitué dès lors que l’élu a participé, même de manière passive, à l’émission d’un avis sur les implantations d’éoliennes alors que des terrains lui appartenant étaient concernés par l’opération.

Les élus dans ces situations doivent renoncer à participer à la prise de décision et aux débats sur le sujet. Nous vous invitons à nous consulter avant toute délibération.

Quel est le rôle des documents d’urbanisme, des SCOT, chartes… faut-il les adapter ?

Nous ne rappellerons jamais assez l’urgence et la nécessité de modifier nos habitudes et nos modes de consommations pour protéger notre planète. Des objectifs sont ainsi souvent affichés et le législateur met en place des outils pour décliner ces stratégies jusque dans nos régions et nos communes. Ces politiques se retrouvent peu à peu dans les schémas régionaux, les SRADDET, les SCOT, les PLU etc.

L’installation d’éoliennes doit ainsi être compatible avec les différents schémas et documents d’urbanisme existants. Les PLU prévoient quasi systématiquement la possibilité dans les zones A et N des dérogations pour les constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs. Les éoliennes rentrent dans ce cas : elles permettent la satisfaction d’un besoin collectif par la production d’électricité vendue au public.

Pour plus de détails sur ces documents et leurs rôles vous trouverez ci-dessous le guide technique réalisé par le ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (MCTRCT) et le ministère de la transition écologique et solidaire (MTES) – Eolien et urbanisme – guide à destination des élus.

Eolien et Urbanisme - Guide à destination des élus

Pourquoi travailler avec Alterric plutôt qu’avec la concurrence ?

Les parcs éoliens relèvent d’activité du secteur marchand et de nombreux acteurs existent aujourd’hui depuis des propriétaires de terrains ayant initiés eux même les projets jusqu’au major pétrolière comme Total. La question du choix d’un développeur se pose donc naturellement. Bien souvent, une mise en concurrence se fait naturellement mais il faut faire attention de ne pas limiter le choix uniquement sur des montants financiers. Il faut également regarder l’expérience des opérateurs, les méthodes de communication et de concertation proposées, l’accompagnement qui sera fait, la volonté d’adaptation, la proximité, etc. Alterric, est un acteur reconnu et présent sur le marché depuis le début de l’éolien. Il fait partie de l’association France Energie Eolienne (FEE) et participe activement aux propositions et aux démarches visant à améliorer l’insertion des parcs éoliens dans leur environnement. Alterric adhère à la charte éthique visant à promouvoir une démarche de qualité dans le développement des projets et dans leur exploitation.

Notre équipe engagée et nos projets éoliens construits sont le témoignage vivant de notre adaptabilité et notre volonté de transformer les projets en véritable projets de territoire. Nous cherchons lorsque cela est possible à intégrer un maximum d’acteurs, à les écouter et à créer des dynamiques locales autour de projets. Nous avons réalisé des projets participatifs, accompagné les élus dans leurs projets etc.

Une de nos particularités est également que nous appliquons depuis toujours sur quasiment tous nos projets une rétribution des propriétaires et exploitants des éoliennes via un système de mutualisation foncière où chaque propriétaire de terrains est impliqué avec ou sans éolienne construite sur sa parcelle.

Vous pouvez télécharger la charte éthique à laquelle adhère Intervent ainsi que l’explication de cette mutualisation foncière ci-après :

Charte éthique - FEE

Mutualisation foncière

Nous vous invitons également à consulter la page du projet éolien de Chamole ici.

Qui est derrière Alterric ?

Alterric est né de la fusion des activités renouvelables de EWE, prestataire de services d’énergie basé à Oldenburg dans le nord de l’Allemagne et de la Fondation Aloys Wobben, actionnaire unique d’ENERCON. Alterric se positionne comme l’une des sociétés les plus importantes en Europe de développement de projets et d’exploitation d’énergie renouvelable. La volonté de nos deux actionnaires EWE et la fondation Aloys Wobben est de faire progresser significativement l’éolien terrestre en France, en Allemagne et plus généralement dans le monde.

Alterric en quelques chiffres :

  • + de 400 collaborateurs,
  • 2.300 MW d’éolien terrestre en exploitation,
  • 9.400 MW en projet,
  • 3,6 milliards d’euros prévu en investissement d’ici 2030,

 

www.alterric.com

Quel intérêt pour la commune et quelles retombées économiques pour la collectivité ?

En plus de l’intérêt premier de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, l’installation d’un parc éolien génère des retombées fiscales pour les collectivités territoriales ce qui permet souvent de maintenir ou de créer des services publics.

Un parc rapporte 10.000€ par mégawatt installé et par an aux collectivités. L’essentiel de la fiscalité est lié à l’IFER (Impôt Forfaitaire sur les Entreprises de Réseau) qui est d’un peu plus de 7.000 € par MW installé répartis en général à 20% pour la commune d’accueil, 50% pour la communauté de communes et 30% pour le département. Ce qui veut dire que pour un parc éolien composé de 5 éoliennes de 4,2MW, la part qui revient à la commune serait d’environ 31.500€.

Ce montant cumulé aux locations de terrains où les éoliennes sont installées dynamise fortement les territoires car ces montants sont injectés chaque année dans l’économie locale. Après quelques années ces effets sont très visibles et incontestés.

Nous vous invitons à consulter ci-dessous le document « Paroles d’élus » réalisé par France Energie Eolienne, le syndicat de notre profession et en collaboration avec Amorce. Ce document retrace, au travers de 18 témoignages, l’expérience de l’éolien. Il illustre de manière concrète à quel point la construction d’un parc éolien est le point de départ favorisant beaucoup d’autres projets.

Parole d'élus - Pourquoi l'éolien dans nos territoires - FEE

Les questions relatives à la construction des éoliennes
Combien de temps dure un chantier ?

Au total, la construction d’un parc est assez rapide et varie de 4 à 12 mois.

Le chantier se décompose ainsi en plusieurs phases.

  • Voiries - Il faut dans un premier temps aménager les voies d’accès aux futures éoliennes. En fonction de la période de l’année et de la taille du parc, cette opération peut durer entre 1 et 3 mois.
  • Fondation – Il faut environ trois semaines pour réaliser une fondation. Le béton est coulé en une fois sur une journée.
  • Le montage de l’éolienne est très rapide.
Quelle est la gêne des riverains pendant la construction ?

L’essentielle gêne pour les riverains est composée par le passage des convois.

Quelle quantité de béton dans les fondations ?

Il faut environs 700 m³ de béton pour les éoliennes les plus grandes.

Cette quantité brute peut sembler importante, mais il est important de relativiser ce chiffre par rapport à son utilité. Nous avons choisi d’indiquer quelques chiffres issus du site FEE pour mieux comprendre :

  • Il est prévu avec les objectifs actuels de construire 1.800 MW d’éolien par an, ce qui représentera 250.000m³ de béton par an ou 0,7% de la production nationale de béton.
  • La centrale nucléaire de Flamanville, d’une puissance de 1.570 MW, a besoin pour sa construction de plus de 400.000m³ de béton.
  • Pour l’enfouissement des déchets nucléaires sur le site de Bure, il faudra 15.000.000m³ de béton.
  • En France, 80% des tonnages de béton déconstruit sont triés et valorisés, évitant ainsi le même tonnage de ressources naturelles.
  • Le béton utilisé dans le nucléaire n’est ni valorisable, ni recyclable.

Le béton est un matériau inerte qui ne pollue pas les sols. Les fondations sont entièrement démantelées en fin de vie du parc éolien. Veuillez également vous reporter à la question suivante.

Comment se passe le démantèlement ?

L’opération de démontage des installations éoliennes est strictement encadrée par la loi et oblige l’exploitant à prendre en charge l’ensemble du processus de recyclage des installations. Ainsi l’ensemble des éoliennes mais également l’intégralité de la fondation ainsi que les aires de grutages créés doivent être démantelés.

Les éoliennes sont des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), ce qui implique que la question du démontage est totalement anticipée. En cas de défaillance de l’exploitant, ce qui n’est jamais arrivé en France, les opérations de remise en l’état du site sont assurées par des garanties financières préalables à la mise en activité d’une installation et fixées à 75.000€ par éolienne de 2MW + 25.000€ par MW supplémentaire. Les modalités de constitution sont définies dans le code de l’environnement et imposent à l’exploitant de présenter un engagement écrit d’un établissement de crédit, entreprise d’assurance ou société de caution mutuelle, ou d’effectuer une consignation auprès de la Caisse des Dépôts et consignations.

Par ailleurs 90 % au minimum d’une éolienne est aujourd’hui recyclable/valorisable en fin de vie ce qui permet à l’exploitant un retour sur investissement pour les matériaux utilisés.

Les questions relatives au fonctionnement des éoliennes
Que se passe-t-il après la mise en service ?

Une fois les éoliennes mises en service, un entretien est réalisé périodiquement en fonction des recommandations du constructeur.

Exceptionnellement une intervention importante peut avoir lieu, comme le changement d’une pale endommagée après plusieurs années. Pour ces opérations il faut alors transporter une grue sur le site et procéder au remplacement.

Les éoliennes ont une durée de vie estimée entre 20 et 30 ans.

Quel est le risque d’accident ?

Comme pour toute technologie, une éolienne peut subir des avaries. On recense principalement les défaillances suivantes :

  • Effondrement de la machine,
  • Rupture de pales,
  • Chutes de pales et d’éléments de l’éolienne,
  • Incendie.

Toutefois, ces accidents sont extrêmement rares. Avec le développement des machines construites en série et des maintenances standardisées, ces accidents sont aujourd’hui encore plus limités.

Les éoliennes sont majoritairement construites en dehors des zones où des personnes pourraient être présentes, ce qui rend un accident de personne quasiment impossible. Il est à noter qu’une étude de danger est systématiquement menée avant l’autorisation et que les inspecteurs des installations classées contrôlent les parcs pour s’assurer de leur conformité.

Des entrainements sont également réalisés par les services de secours, comme sur cette photo sur le parc éolien de Chamole, pour pouvoir évacuer des personnes qui pourraient se blesser pendant l’entretien des machines.

Quel est l’impact sonore des éoliennes ?

Les émissions sonores des éoliennes varient en fonction de la vitesse de vent. Lorsque le vent est faible, l’éolienne tourne doucement et ne produit quasiment aucune émission sonore. Dès que le vent atteint une vitesse d’environ 40 km/h, l’éolienne tourne à sa vitesse maximum et c’est à ce moment qu’on l’entend le mieux.

Toutefois, les éoliennes sont installées suffisamment loin des habitations pour limiter l’impact sonore des machines. Des études précises sont réalisées en amont de l’autorisation mais également après leur installation pour vérifier la conformité du projet avec la législation.

Pour rappel, la France dispose d’une règlementation très stricte qui s’appuie sur un « indicateur d’émergence » qui impose au parc de ne pas générer un niveau de bruit supérieur à 5 décibels le jour et 3 décibels la nuit par rapport au niveau de bruit qui existait avant l’implantation du parc.

Echelle du bruit (Source : France Energie Eolienne)

Quel est l’impact des infrasons ?

Les infrasons sont des ondes sonores de basse fréquence situés sous le seuil de la limite moyenne des sons graves perceptibles par l’oreille humaine. Ces sons sont produits naturellement par le vent, les vagues, les voitures, etc. Les éoliennes génèrent des infrasons du fait principalement de leur exposition au vent et accessoirement au fonctionnement de leur équipement.

Une étude très précise a été réalisée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) en mars 2017 relatif à l’« Evaluation des effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens ». Cette étude conclut que les infrasons et basses fréquences émises par les éoliennes ne sont pas audibles à 500 mètres de distance et qu’aucun impact sanitaire n’est constaté.

Des études antérieures réalisées récemment dans d’autres pays avaient déjà conclu dans le même sens.

Quel est l’impact sur le milieu naturel ?

La nature est en danger !

Les différents rapports dont « évaluation mondiale de la biodiversité de IPBES », ou « planète vivante de WWF » ne laissent aucun doute. 1 million d’espèces sont actuellement menacées d’extinction, 75% de la surface terrestre est altérée, 85% des zones humides ont disparu des surfaces de la terre, entre 1970 et 2016, le déclin des populations de vertébrés est de 68%, etc. 

L'indice Planète Vivante mondial : de 1976 à 2016 (extrait de l'étude WWF, Rapport Planète Vivante 2020)

Le dérèglement climatique est ainsi identifié comme l’une des cinq menaces majeures et devient progressivement la première cause de disparition des espèces. En effet, la hausse des températures mondiales entraîne une dégradation des écosystèmes terrestres et maritimes et par conséquent un appauvrissement de la biodiversité.

L’énergie éolienne contribue à la conservation de la biodiversité en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, offrant à la société bien plus d’énergie qu’elle n’en nécessite tout au long de son cycle de vie. La production d’électricité d’origine éolienne ne consomme pas d’eau et le fonctionnement des éoliennes n’entraîne pas de pollution de l’air, du sol ou de l’eau. Toutefois, les parcs éoliens mal implantés ou mal conçus peuvent constituer une menace pour les espèces et les habitats vulnérables.

Conscientes de cette problématique, les administrations compétentes européennes et françaises ont mis en place des règlementations strictes protégeant la nature et défini un cadre précis pour analyser les impacts possibles. Les projets de parc éoliens font ainsi l’objet d’études très détaillées et ce n’est que si la protection de la nature est assurée qu’une autorisation est délivrée. 

Une fois le parc éolien construit, des mesures de contrôles sont faites sur la base d’un protocole de suivi. Des mesures complémentaires pour protéger les espèces peuvent être prises par la suite par l’autorité administrative pour, par exemple, arrêter le fonctionnement d’un parc éolien dans certaines conditions pour éviter que des chauves-souris s’approchent des rotors en mouvement ou après la moisson lorsque des rapaces chassent, etc.

L’objectif est ainsi de concilier la protection de la nature et l’installation de parcs éoliens afin de produire d’ici 2050  dans l’union européenne 85% de l’électricité à partir de ressources renouvelables. L’énergie éolienne représentera jusqu’à 56% de cette production en 2050 (source : stratégie à long terme à l’horizon 2050 – www.ec.europa.eu).

 

Quel est l’impact sur le paysage

L’appréciation de la vue sur une éolienne varie fortement en fonction des personnes. Certains les trouvent belles et d’autres n’ont pas envie d’en voir proches de leur maison. Vu les 35.000 châteaux d’eau, les 12.000 grandes surfaces en France, les 950.000 km de réseau routier, les ponts, les voitures, etc, certaines personnes ne comprennent pas cette objection à l’éolien. Pourtant, cette appréhension à la transformation de son environnement proche est compréhensible.

Pour permettre d’anticiper cette transformation, l’impact sur le paysage est traité dans l’étude paysagère. Des coupes et des simulations visuelles permettent d’appréhender la future vue du projet. Les photomontages sont réalisés d’après des prises de vues sélectionnées par un paysagiste et selon une méthode précise permettant de simuler au mieux et sans déformation la future vue.

Nous vous invitons à regarder le petit film explicatif sur la réalisation de ces montages. Nous avons également comparé sur un projet en Normandie les photomontages présentés dans l’étude d’impact et la réalité après construction.

Quel est l’impact sur les élevages ?

Depuis maintenant un peu plus de trente ans, de nombreuses éoliennes cohabitent en toute sérénité avec les exploitations agricoles. Au total environ 100.000 éoliennes étaient installées en Europe fin 2020, notre voisin l’Allemagne est un des pays qui en compte le plus avec environ 30.000 éoliennes. En France 8.500 éoliennes étaient en service à cette même date.

Début 2021 au moment de la rédaction de cette réponse, malgré les nombreuses éoliennes en service depuis des années, aucun impact n’a été démontré scientifiquement sur les élevages. Wind Europe association Européenne des professionnels de l’éolien indique même qu’aucun autre pays européen ne connaît de difficulté de cet ordre ce qui en fait une question purement franco-française.

Mais pourquoi en parler alors, et quelle est l’origine de cette préoccupation ?

Sur la commune de Nozay en Loire Atlantique, le parc éolien des « Quatre Seigneurs » où 8 éoliennes sont en service depuis 2013 fait l’objet de difficultés sur 2 élevages laitiers sur les 9 élevages qui sont proches du parc éolien (à moins de 1.000 mètres). De nombreuses études ont étés menées sans pouvoir déterminer si les éoliennes avaient potentiellement un impact sur les élevages.

  • Dans la première exploitation il est constaté  après la mise en service des éoliennes, des troubles du comportement des animaux, une baisse de la production et des mammites qui ne guérissaient pas.
  • Dans la deuxième exploitation, depuis 2004, les traites sont assurées par un robot qui fournit des données précises. De fortes mortalités annuelles (50 bovins par an) existaient même avant la mise en service des éoliennes et après la mise en service des éoliennes, les éleveurs identifient l’apparition de troubles nouveaux.

La forte médiatisation de ces deux cas a pris une ampleur nationale et c’est donc naturellement que la question se pose. Selon nous, ces cas ne reflètent aucunement la réalité que vivent les nombreux exploitants à travers l’Europe sans aucun impact sur les élevages. Nous avons toutefois vu que cette question nous est parfois posée et nous avons donc choisi d’y répondre.

Vous trouverez ci-dessous pour vous faire une parfaite opinion, l’étude réalisée par l’état qui résume de manière objective la situation, ainsi qu’une note de France Energie Eolienne qui complète la situation au niveau national et européen.

Elisabeth Borne, ministre de l’Agriculture a demandé deux expertises complémentaires pour clore le sujet et qui seront disponibles d’après le communiqué de presse prochainement. Nous remettrons à jour cette réponse après la parution du résultat des études.

En attendant et à ce jour, il n’existe aucun cas démontré de baisse de productivité ou de troubles de comportement des animaux parmi les milliers d’éoliennes en service qui cohabitent avec les élevages.

Gouvernement - Etat des élevages à proximité du parc éolien des Quatre Seigneurs en Loire-Atlantique

France Energie Eolienne - L'éolien en milieu agricole

Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement - Communiqué de presse - Expertises

Les questions sur la transition énergétique
Quel est le coût de l’éolien ?

La France a décidé de modifier son mix énergétique électrique en réduisant la part du nucléaire de 75% environ aujourd’hui à 50% en 2035, mais également en fermant ces centrales thermiques polluantes et en augmentant progressivement la part des énergies renouvelables.

Différents mécanismes financiers ont été mis en place pour atteindre ces objectifs.

La cour de comptes a cherché à analyser la pertinence des mécanismes de soutien aux énergies renouvelables en page 53 du rapport « Le soutien aux énergies renouvelables de mars 2018 ». Le prix de l’éolien était estimé entre 65 et 75 € par mégawatt-heure. En page 67 de ce même rapport, la cour des comptes relève que le coût du nucléaire existant avait été évalué à 61,6€ en 2012 (avant l’accident de Fukushima et le programme d’optimisation du Grand Carénage qui aura un impact important à la hausse sur ces coûts) et que le nucléaire nouveau comme les EPR, malgré l’expérience désastreuse de celui de Finlande et de Flamanville, le système de prix de vente garanti du futur projet nucléaire d’Hinkley Point (prototype conçu au Royaume-Uni dans des conditions de marché comparables à celles que les projets EnR connaissent aujourd’hui) avait un prix d’achat garanti d’environ 110 €/MWh.

L’énergie éolienne est ainsi non seulement l’énergie électrique la plus compétitive aujourd’hui mais apporte des bénéfices certains avec un mix énergétique plus transparent et écologique, offrant une indépendance énergétique en évitant d’importer des matières premières, le tout sans rejet de gaz à effet de serre ou de déchets radioactifs.

Intermittence de l’éolien ?

L’énergie éolienne n’est pas intermittente mais variable.

En effet, les éoliennes fonctionnent un peu plus de 95% de l’année. Effectivement, quand il y a peu de vent, elles produisent moins d’énergie que quand le vent est important mais elles produisent ! Ainsi, les éoliennes modernes avec de larges rotors commencent à injecter sur le réseau électrique les premiers kilowatt-heures dès que le vent atteint 10 km/h, elles atteignent leurs puissance nominale dès 40 km/h environ et s’arrêtent lorsque le vent atteint une centaine de km/h.

Cette variabilité est toutefois prévisible à plusieurs jours et en fait aujourd’hui une énergie fiable. De plus la France est dotée de trois régimes de vent qui assurent une production constante sur tout le territoire.

L’éolien n’a pas la prétention de produire 100% de l’électricité, mais l’éolien va s’insérer dans le futur à un mix de solaire, de biomasse, de solution de stockage de l’énergie…

En France, le gestionnaire du réseau électrique, RTE, s’est équipé dès 2009 d’un logiciel baptisé IPES (Insertion de la Production Eolienne et Photovoltaïque sur le Système) lui permettant de prévoir la production attendue du parc éolien français heure par heure pour la journée en cours et le lendemain. Ces prévisions permettent de gérer les moyens à mettre en place afin de garantir l’équilibre du réseau. Metnext, filiale de Météo France et de CDC Climat, commercialise également un service permettant de délivrer quotidiennement, heure par heure, les prévisions de production électrique de parcs éoliens mais aussi d’évaluer la production à 7 jours. RTE a mis en place son outil en temps réel  « Eco2mix » qui permet également une utilisation et une diffusion transparente des données.

Vous pouvez ouvrir la production en temps réel sur le site de RTE ici : www.rte-france.com/eco2mix

L’éolien crée-t-il de l’emploi ?

Comme toute activité, l’éolien crée de l’emploi.

L’installation d’un parc éolien sur un territoire crée des emplois directs liés à l’entretien des machines. Une personne est nécessaire tous les 10 MW installés, soit environ un emploi permanent à chaque fois que 3 éoliennes sont construites. Ces salariés sont employés au sein de centres de maintenance à une distance relativement proche des parcs. 

Mais il n’y a pas que pour l’entretien que la filière crée des emplois. Fin 2023, un peu plus de 28.000 personnes travaillaient dans l’éolien. Vous trouverez ci-dessous l’observatoire de l’éolien qui présente un panorama précis de la filière éolienne et de toutes ses composantes; et propose des réflexions approfondies concernant la formation, les retombées socio-économiques, le système électrique, l’éolien en mer ainsi que des cartes régionales de l’éolien en grand format.

Autres questions
Quelle est la distance minimale des maisons ?

La loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) de 2015 a fait des 500 mètres une distance minimale d’éloignement des éoliennes à l’égard des habitations. Toutefois, les éoliennes sont bien souvent installées à des distances supérieures.

Les opposants aux projets éoliens insistent souvent sur l’insuffisance de cette distance en se référant à une publication de 2006 de l’Académie nationale de médecine qui expliquait que le son émis par les éoliennes avait un impact important sur la santé humaine à une distance inférieure à 1500 mètres. L’académie de médecine est revenue sur sa position dans son rapport du 15 mai 2017 sur les « Nuisances sanitaires des éoliennes terrestres ». Elle y reconnait que la distance de 500 mètres est suffisante et que l’intensité des émissions sonores des éoliennes « est relativement faible, restant souvent très en-deçà de celles de la vie courante ».

Une autre désinformation relayée sur le fait que la distance en France est insuffisante est basée sur de fausses affirmations disant que dans les autres pays européens les distances seraient bien supérieures. Rien n’est plus faux hormis dans le land de Bavière qui a fait évoluer ses mécanismes en raison du fait que plus d’un tiers de la consommation d’électricité de Bavière provient des énergies renouvelables.

Ci-dessous les distances dans les pays :

Tableau - distance des éoliennes aux habitations par pays (Source : France Energie Eolienne)

Y a-t-il un impact sur la valeur immobilière ?

C’est un argument souvent avancé par les anti-éolien avec des chiffres basés sur des témoignages et expliquant que les maisons perdraient jusqu’à 40% de leurs valeurs en raison de la vue sur ces machines modernes. Ce débat fantaisiste souvent amené dans les communes pour faire peur aux habitants n’a pas lieu d’être.

L’ADEME a publié ce mercredi 1er juin 2022 une étude poussée de l’impact de l’éolien sur les prix de l’immobilier. Cette étude basée sur plusieurs régions avec un panel impressionnant de 1,5 millions de transactions entre 2015 et 2020 dont 10% des transactions ont eu lieu à moins de 5 kilomètres d’une éolienne, démontre que au-delà de ces 5 kilomètres il n’y a aucun impact et que dans une distance inférieure, l’impact est réel mais faible avec moins de 1,5% de différence de valeur.

Par ailleurs, l’étude rappelle également qu’en raison des retombées fiscales de l’ordre de 10 à 12.000€ par an et par MW installé, et en raison des retombées en termes d’emploi l’impact peut également être positif en particulier dans les communes peu dynamiques. Par exemple, à Fruges, avec la création de nombreux emplois directs dans l’éolien et la création de nouveaux services pour les habitants, de nombreux lotissements construits directement avec la vue sur les éoliennes. Ce qui témoigne de l'attractivité du territoire.

L’ ADEME a également couplé cette étude statistique à une enquête de terrain interrogant les riverains et seul 3% des personnes citaient la présence des éoliennes comme un facteur de dévalorisation.  

Alors que près de 6,5 millions d’habitants vivent à moins de 10 km d’une éolienne, l’étude fait un clin d’œil à la politique en mettant en avant une image de la campagne électorale de François Mitterrand et rappelle que l’actualité politique est visible. En effet l’ADEME constate en plusieurs cas un décrochage autour des années 2019-2020 coïncidant avec l’émergence de l’éolien dans le débat public, le plus souvent sous un prisme négatif ce qui pourrait indiquer que l’impact de l’éolien sur l’immobilier varie au cours du temps et qu’il est négativement corrélé avec l’image médiatique de l’éolien. 

L'étude de l'ADEME est disponible en téléchargement ci-dessous.

Les éoliennes utilisent-elles des terres rares ?

Les terres rares sont un groupe de métaux aux propriétés voisines avec notamment des propriétés électromagnétiques. Contrairement à ce que suggère le nom « terres rares », ces métaux sont assez répandus sur terre. Un des inconvénients de ces matériaux est l’extraction et le raffinage qui entrainent de nombreux rejets d’éléments toxiques et de radioactivité.

Ces éléments aux propriétés uniques sont utilisés dans de nombreux domaines : télévision, éclairage LED, radiographie médicale, certains véhicules électriques, etc.

Pour l’éolien, l’utilisation de terres rares réside essentiellement dans l’utilisation d’aimants permanents pour certaines éoliennes, notamment les éoliennes installées en mer.

Sur l’ensemble de nos projets, il est a noter que les éoliennes de la marque Enercon sont des machines synchrones et n’utilisent pas d’aimant permanent mais des générateurs bobinés. Il n’y a donc pas de terre rare présente sur ces génératrices.

Le financement participatif c’est quoi ?

Le financement participatif est une démarche qui consiste à ouvrir le financement du projet éolien aux citoyens. Plusieurs formes de financement participatif peuvent exister et prennent des formes variées. Toutefois nous retrouvons deux grands principes :

Le prêt : Les particuliers vont prêter de l’argent à la société d’exploitation du parc éolien. Le capital prêté sera remboursé progressivement en versant un taux en rémunération de ce capital prévu à l’avance. A la fin du remboursement, les particuliers n’ont plus de lien avec la société d’exploitation.

L’investissement direct en capital : Cela consiste en une prise de participation en action directement dans la société d’exploitation du parc éolien. Les particuliers investisseurs sont alors directement propriétaires de cette unité de production de l’énergie et recevrons une rétribution financière via des dividendes en fonction de la production d’énergie réelle.

Pour plus d’information, nous vous invitons à consulter les pages suivantes du site éolien de Chamole que nous avons développées et où un financement participatif a été réalisé.

www.intervent.fr/projets/chamole

www.eolienne-chamole.fr

Plateforme vidéos

Une plateforme a été créée à l'initiative des salariés de la société Alterric qui souhaitent répondre par de courtes vidéos aux questions qu'ils rencontrent sur l'éolien. Vous trouverez ci-dessous une vidéo d'introduction.

www.eolien-maintenant.fr